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La SGDL au SLPJ de Montreuil les 29 nov et 4 déc

La SGDL vient à votre rencontre au Salon de Montreuil les 29 novembre et 4 décembre. Lire la suite

Rencontres SGDL/SNE/FNPS sur la science ouverte - 2023 : Synthèses, replays, interviews

L’après-midi du 5 octobre 2023 étaient organisées à la Mairie du XVe arrondissement des rencontres sur la science ouverte et son articulation avec la liberté académique et le droit d’auteur, sous le parrainage des sénateurs Laure Darcos et Pierre Ouzoulias, membres de la Commission Culture du Sénat et de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Les enjeux autour du droit d'auteur et des modèles économiques de la bibliodiversité ont été au cœur des débats. Des experts de tous horizons ont échangé pour promouvoir la science ouverte. Les synthèses et replays des tables rondes sont en ligne sur notre site. Lire la suite

Le troisième duc de Massa est un compositeur mondain à la mode sous le Second Empire. La guerre de 1870 va changer le cours de sa vie, et de notre hôtel.

Le 1er mars 1871, les troupes prussiennes défilent sur les Champs-Élysées. Selon une légende tardive, le jeune duc, qui s’était engagé durant la guerre, ferme ses volets, comme tous les habitants de l’avenue, et jure de ne les rouvrir qu’au moment de la revanche... ce qui ne se produira qu’en 1919 ! D’où est née cette légende ? Du fait que le duc réside assez peu  dans son « l’hôtel solitaire », comme on le nomme alors. En fait, il vit la plupart du temps dans un de ses deux châteaux, celui de Franconville ou celui de Moncontour, et ne revient à son hôtel que pour donner des fêtes brillantes, quatre ou cinq fois par an.

Dès que l’hôtel lui appartient, en 1880, il y organise en effet des concerts de ses œuvres, grâce à la complicité de son demi-frère, le baron Roger. Pour recevoir le tout-Paris, il fait construire en 1889 une vaste salle des fêtes sur l’emplacement de l’orangerie. Il y engage à chaque fois Édouard Mangin, chef d’orchestre à l’Opéra et professeur au Conservatoire, qui dirige jusqu’à cent choristes ! Les orchidées qu’il collectionne dans son château de Franconville ornent les murs. Le jardin est décoré de verres de couleurs, de feux de Bengale, ou de lanternes japonaises. Ses œuvres sont applaudies par la princesse de La Tour d’Auvergne, le duc de Trévise, le prince de Polignac, le prince de Broglie, le comte de Ségur ou le vicomte de Noailles…

Avouons qu’elles sont des plus variées, avec des titres évocateurs : Cantate  pour les enfants d’une maison de charité, Hymne du soir dans les temples… Le 24 avril 1898, par exemple, il avait mis à son programme une suite d’orchestre, une valse lente, une marche triomphale pour orchestre, un hymne de la mort avec chœurs, un prélude religieux pour alto, « Le Papillon », pour harpe et flûte, une canzonnetta pour hautbois, tandis que Mme Rose de l’Opéra roucoulait « Pourquoi mon âme est-elle triste ? » sur un poème de Lamartine… « Le duc de Massa a été acclamé d’enthousiasme après chaque morceau par la foule élégante qui remplissait la grande salle des fêtes de l’hôtel de la rue de La Boétie », résume le Figaro.

Mais les trois cent soixante autres jours de l’année, la garde en est confiée à un vieil invalide et les volets sont clos.

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