La retraite de base
Tous les auteurs cotisent, depuis le 1er janvier 2019, à la retraite de base sur leurs revenus artistiques, quel que soit le montant de leurs revenus dans la limite du plafond de la sécurité sociale.
Le montant de la retraite du régime de base qui est géré par la CNAV (Caisse Nationale d’assurance vieillesse) est calculée en fonction :
- du revenu des 25 meilleurs années
- de la durée d’affiliation
- du nombre de trimestres acquis au cours de la carrière.
Le nombre de trimestres validés chaque année dépend du montant du revenu soumis à cotisations :
- Un montant équivalent à 150 SMIC horaire (1 537, 50 € pour 2021) valide un trimestre
- Un montant équivalent à 300 smic horaire (3 075 € pour 2021) valide 2 trimestres
- Un montant équivalent à 450 SMIC horaire (4 612, 50 €) valide 3 trimestres
- Un montant équivalent à 600 SMIC horaire (6 150 € pour 2021) valide 4 trimestres.
Les auteurs dont les revenus artistiques n’atteignent pas les 600 SMIC horaire ont la possibilité de surcotiser à l’assurance vieillesse sur un seuil fixé à 600 SMIC horaire pour valider 4 trimestres* et ouvrir des droits aux prestations en espèces.
Si la situation économique de l’auteur qui choisit de surcotiser ne lui permet pas de régler le montant de la surcotisation, il peut solliciter une aide sociale auprès de la Commission d’action sociale de l’AGESSA. La prise en charge (le règlement ou le remboursement) des cotisations par la commission d’action sociale (CAS) ne concerne que les cotisations sociales sécurité sociale et vieillesse plafonnée, assises sur la base forfaitaire de 600 Smic horaire. Au regard de la situation, cette prise en charge peut être totale ou partielle. L’auteur reste redevable de la contribution sociale généralisée (CSG), de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et de la contribution à la formation professionnelle (CFP) à l’URSSAF. |
La demande de liquidation de la retraite
Aucune pension de retraite n’est accordée automatiquement, il faut en faire la demande auprès de la CNAV ou de la CARSAT selon le lieu de résidence.
Il est recommandé de faire la demande en ligne à partir de : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home.html
Cette demande sera transmise à l’ensemble des caisses de retraite auprès desquels l’auteur aura cotisé au cours de sa vie professionnelle.
L’âge minimal légal pour bénéficier de ses droits à la retraite dépend de l’année de naissance. Il est de 62 ans pour toutes les personnes nées après 1955.
Le montant de la pension
Plusieurs paramètres entrent en compte dans le calcul de la pension de retraite :
- le revenu annuel moyen soumis à la cotisation vieillesse : il est calculé sur les 25 meilleures années,
- la durée d’assurance : le nombre de trimestres cotisés (4 par année maximum) ou assimilés (maternité, maladie, chômage, etc.),
- la durée de référence : le nombre de trimestres attendus pour une classe d’âge (entre 160 et 172 selon l’année de naissance), qui va déterminer le taux (50 % maximum).
Le taux plein s’applique dans les deux cas de figure suivants :
- si la demande de retraite est effectuée une fois atteint l’âge légal plafond (entre 65 et 67 ans en fonction de l’année de naissance) ;
- si la durée d’assurance (tous régimes de base confondus) requise pour la classe d’âge est atteinte.
Des dispositions particulières existent pour les personnes ayant des problèmes de santé ou ayant commencé à cotiser particulièrement tôt.
Le montant maximum de la retraite du régime de base est fixé à 1 714,00 € brut pour une personne qui aurait cotisé pendant 25 ans au plafond de la sécurité sociale. Un montant minimum dit « minimum contributif » fixé à 645,50 par mois est assuré aux personnes ayant perçu de faibles revenus d'activité pendant toute leur carrière.
Important : il est conseillé de faire la demande de liquidation des droits à la retraite 6 mois avant la date de départ choisi. |
Par ailleurs, depuis 2015, la liquidation d’un seul régime bloque l’acquisition de droits supplémentaires dans les autres régimes. En effet, si le bénéfice d’un régime de retraite est demandé, alors les revenus professionnels à venir font l’objet de l’ensemble des cotisations sociales obligatoires au titre de la Solidarité Nationale qui ne sont plus attributives de droit. Il est donc recommandé de demander à bénéficier de l’ensemble des retraites (base et complémentaires) dans le même temps.
Pour toute information sur votre situation au regard des différents régimes auxquels vous avez cotisé au cours de votre carrière et faire votre demande de liquidation en ligne :
https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home.html
https://www.info-retraite.fr/portail-info/home.html
La régularisation des cotisations prescrites ou arriérées
Pas de panique si cette démarche vous semble complexe ! Le service social de la SGDL est à votre disposition pour vous accompagner dans sa réalisation. |
Depuis 2016*, un dispositif permet aux auteurs qui le souhaitent de régulariser les périodes antérieures à 2019 et postérieures à 1975 pendant lesquelles ils n’ont pas été affiliés à l’AGESSA et n’ont donc pas cotisé à l’assurance retraite.
Cette possibilité s’adresse aux auteurs qui n’ont jamais été affiliés à l’AGESSA ou qui n’ont été affiliés que pendant certaines périodes qu’ils bénéficient ou non de leur retraite.
*Initialement mis en place par la circulaire du 24 novembre 2016 et ouverte pour une période de 5 ans ce dispositif doit être prolongé dès le début de l’année 2022.
Il appartient à l’auteur de démontrer la réalité de son activité d’auteur rémunérée sur les périodes pour lesquelles il demande la régularisation, sur la base d’éléments listés par la circulaire du 24 novembre 2016. L’auteur est libre, dans certaines limites, de faire une demande pour tout ou partie des périodes pendant lesquelles il n’a pas cotisé. Il peut choisir 5 périodes différentes et chacune d’entre elle doit comporter au moins 3 années.
Les dossiers de demande sont à adresser à la Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés (CNAVTS), qui indique sur sa page les éléments et les informations nécessaires à la constitution de cette demande
Plus d’infos sur le site de l’assurance retraite
Le montant des cotisations dues est calculé en appliquant divers coefficients à la rémunération qui aurait dû être soumise à cotisation salariale, selon les dispositions en vigueur à l’époque de l’activité rémunéré. Ces coefficients sont :
- les coefficients de revalorisation en vigueur à la date du versement, basés sur l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation
- les taux de cotisation applicables lors de la période d’activité en cause
- une actualisation au taux de 2,5 % par année civile révolue séparant la date du versement de la fin de la période d’activité en cause
Les montants versés par l’auteur au titre de cette régularisation peuvent faire l’objet d’un échelonnement en mensualités sur une ou trois années et sont déductibles du revenu imposable de l’année de versement.
Si la régularisation intervient avant la liquidation de la retraite, ces cotisations sont retenues pour l’ouverture du droit (nombre de trimestres) et le calcul de la pension.
Si la régularisation intervient après la liquidation de la retraite, le montant de la pension est recalculé et prend effet à partir de la date de régularisation sans rétroactivité.
La demande permet à l’auteur d’obtenir un devis et des informations sur l’impact de cette régularisation sur le montant de sa future retraite ou la revalorisation du montant de leur pension.
Vous trouverez toutes les informations sur ce dispositif sur :
La pension de réversion
La pension de réversion est une indemnité versée aux veuves et veufs après la mort de leur conjoint, si celui-ci bénéficiait ou aurait pu bénéficier d’une retraite. Les pensions de retraite versées par la CNAV peuvent ouvrir droit, sous certaines conditions, à une pension de réversion au bénéfice du ou des anciens conjoints survivants. Une pension de réversion n’est jamais versée automatiquement, il faut en faire la demande.
Pour plus d’information : : https://www.service-public.fr/particuliersvosdroits/N378/