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Depuis son origine, la SGDL bénéficie du soutien de prestigieux donateurs 

Dès les premières années de son existence, la SGDL a pu compter sur des parrains prestigieux, parmi lesquels se détache la figure du Baron Taylor (1789-1879), artiste, savant et écrivain, bienfaiteur de nombreuses institutions, mais également sur de nombreux mécènes issus du monde politique ou diplomatique et amis des lettres : le khédive Ismail Pacha, le prince Bonaparte ou le Président de la République, Raymond Poincaré. Une place particulière doit cependant être réservée à Théophile Bader (1864-1942), président et fondateur des Galeries Lafayette, grâce auquel la SGDL a emménagé en 1929 à l’hôtel de Massa. 

Depuis, ce sont principalement des écrivains ou leurs ayants droit qui ont fait des donations ou des legs importants.

Ainsi s’est notamment constituée l’action sociale, qui permet à la SGDL d’attribuer des aides d’urgence à des écrivains en situation particulièrement difficile. En premier lieu, Marie (1875-1947) et Frédéric (1876-1949) Petitjean de la Rosière, plus connus sous leur pseudonyme commun, Delly. Il faut associer à leur mémoire Constantin Photiadès (1883-1949), ainsi que le legs Montpezat, ou celui que l'on doit à la poétesse Jehanne Grandjean, qui fit découvrir à la France l’art du tanka, et Hisayoshi Nagashima, qui fonda avec elle, en 1953, la Revue du tanka international.

Certains donateurs enrichissent le patrimoine de la Société des Gens de Lettres. Maurice d’Hartoy et Serge Lippmann-Dumas ont ainsi laissé une large collection de documents et de souvenirs d’Alexandre Dumas père et fils, qui sont aujourd’hui réunis au château de Monte-Cristo.

Ce sont également des legs qui ont permis à la SGDL de créer ses prix littéraires et qui permettent encore aujourd’hui de les financer. Parmi ces legs, on peut citer Henri Bachelin (1879-1941), prix Fémina en 1918 pour Le serviteur, Magdeleine Cluzel (1900-1977), grande voyageuse, célèbre pour des récits de voyage autour du monde, Thyde Monnier (1887-1967), romancière à grand succès, auteur des sept volumes des Desmichels, André Dubreuil (1929-2009). D’autres ont souhaité encourager la création par des bourses d’écriture, tel l'écrivain surréaliste Sarane Alexandrian (1927-2009) ou la poétesse Gina Chenouard (1924-2010).

D’autres enfin ont souhaité soutenir l’action générale de la Société des Gens de Lettres sans affecter leurs legs, lui permettant ainsi de poursuivre son action juridique et sociale en toute indépendance.

Tous les donateurs et bienfaiteurs de la SGDL ont leur nom inscrit à l’accueil de l'Hôtel de Massa. Ils sont repris sur le document ci-joint.

 

La SGDL et les Galeries Lafayette, une histoire étroitement liée depuis bientôt un siècle

1927-1928 : L’Hôtel de Massa et le mécénat de Théophile Bader

C’est en 1926 que le président des Galeries Lafayette, Théophile Bader souhaite construire sur les Champs-Elysées, non loin de la chaussée d’Antin où siègent les Galeries Lafayette, un complexe magasin-banque-building à l’américaine. Les emplacements de vaste taille sur les Champs-Elysées deviennent rares à la fin des années 1920 et l’Hôtel de Massa occupe un terrain de 4075 mètres carrés. Pour cette opération immobilière le président des Galeries Lafayette s’adjoint un entrepreneur en bâtiment, André Lévy.

L’Hôtel de Massa érigé sur le terrain est menacé, mais, inscrit sur l’inventaire du 27 décembre 1926 et classé monument historique par la commission du Vieux Paris (il sera définitivement classé le 2 Octobre 1928), il ne peut être démoli. La Commission songe alors à une solution transactionnelle : le déplacement de l’hôtel. L’idée est venue d’André Levy, grand amateur d’art. Elle est communiquée à Edouard Herriot ministre de l’instruction publique et des Beaux- Arts et membre de la Société des Gens de Lettres qui suggère une donation de l’hôtel à cette dernière. Le président de la SGDL, Edouard Estaunié accepte mais ne peut prendre en charge le déplacement de l’Hôtel particulier à qui il faudra, en outre, trouver un terrain où le rebâtir.

C’est grâce au généreux mécénat de Théophile Bader, entre 1927 et 1928, que l’Hôtel sera démonté pierre par pierre et reconstruit à l’identique, sur une parcelle détachée des jardins de l’Observatoire mise à disposition par l’Etat. Ce déménagement sera le dernier gros chantier parisien de l’entre-deux guerres, qui tiendra Paris en haleine pendant un an. Preuve de sa célébrité: les Folies Bergères intègrent à leur revue en 1928 une «Garden-party à l’Hôtel de Massa».

Le président Estaunié a voulu remercier les Galeries Lafayette de la réalisation de ce titanesque projet. La manière la plus élégante sembla d'y commander le mobilier pour meubler l'hôtel. Ce sera le nouveau président, l’écrivain Pierre Benoit (auteur de L’Atlantide, Kœnigsmark, Mademoiselle de La Ferté…), qui choisira les meubles et négociera leur achat à la Maîtrise des Galeries Lafayette.

Certaines pièces ont été dessinées spécialement à l’attention de la SGDL comme en témoigne le dessin sur calque. 

Ainsi, en avril 1929, grâce à Théophile Bader et aux Galeries Lafayette, le comité directeur de la Société des Gens de Lettres put tenir sa première séance de travail rue du Faubourg Saint- Jacques, dans un Hôtel de Massa meublé par un magnifique ensemble de 110 pièces Art déco issues de la Maîtrise des Galeries Lafayette et conçues par le grand ensemblier-décorateur Maurice Dufrène (classé comme monument historique en 1984).

 

2017-2018 : Le mobilier Art déco et le mécénat des Galeries Lafayette

Titulaire d'un bail emphytéotique de 99 ans, la SGDL occupe toujours l’Hôtel de Massa.  Elle assume l’entretien du bâtiment et veille à la restauration du mobilier Art déco dont certaines pièces importantes sont endommagées.

Grâce au mécénat du groupe Galeries Lafayette la SGDL a récemment entrepris de restaurer quelques pièces importantes et leur redonner leur lustre initial.

Trois ensembles sont concernés par cette restauration, dont la première pièce, le bureau de la présidente, en placage de bois de citronnier et d’essences rares vient de retrouver sa place à l’Hôtel de Massa.

Consciente de la valeur patrimoniale de ses collections, la SGDL s’attache à maintenir une mémoire artistique à l’attention des générations futures. Ainsi l’Hôtel de Massa  ouvre chaque année ses portes pour les Journées Nationales du Patrimoine.

 

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