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Les auteurs, membres du Comité et participant au jury des Grands Prix, ont décidé de récompenser l'auteure pour l'ensemble de son oeuvre.

 

Marie Lafon

 

Marie-Hélène Lafon est professeure de lettres classiques à Paris.

Elle a publié aux Éditions Buchet-Chastel : Le Soir du chien, 2001 (Prix Renaudot des lycéens 2001) ; Liturgie, 2002 ; Sur la photo, 2003 ; Mo, 2005 ; Organes, 2006 ; Les Derniers indiens, 2008 ; L’annonce, 2009 (Prix Page des libraires 2010) ; Les Pays, 2012 ; Album, 2012 ; Joseph, 2014 ; Histoires, 2015, (Prix Goncourt de la nouvelle 2016) ; Nos vies, 2017 ; Histoire du Fils (2020). 


Chez d’autres éditeurs : Ma Créature is wonderful, Filigranes, 2004 ; La Maison santoire, Bleu autour, 2007 ; L’air du temps, Husson, 2007 ; Gordana, Le chemin de fer, 2012 ; Traversée, Créaphis, 2013 puis Guérin, 2015 ; Chantiers, éditions des Busclats, 2015 ; Millet, pleins et déliés, Invenit, 2017 ; Le Pays d’en haut, Arthaud, 2019.

 

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Lorsqu’on pénètre dans le monde que Marie-Hélène Lafon bâtit d’ouvrage en ouvrage, on est saisi par la beauté de la langue. Beauté faite de richesse, de rigueur et de justesse. Beauté qui s’harmonise avec la grandeur parfois sévère d’un territoire, un terroir dans lequel l’invention romanesque est inscrite : le Massif central, l’Auvergne, le Cantal.

Ce terroir, Marie-Hélène Lafon le creuse patiemment, avec une passion pleine de dévotion. Mais l’enracinement dans une géographie réelle est tout le contraire d’un enfermement. Il est le gage d’un épanouissement. La romancière nous fait partager ce qu’elle aime et qu’elle restitue avec toute l’ampleur de sa sensibilité : la sensualité que la nature et les choses éveillent ; la patine du temps qui se pose sur les gestes, sur les événements joyeux ou terribles formant le tissu des destinées humaines ; le mystère des êtres et de leurs parcours.

Il n’y a pas de héros chez Marie-Hélène Lafon, il y a des êtres ordinaires. Le regard porté sur eux rend justice à leur singularité, à leur épaisseur, à la grandeur de leurs vies apparemment minuscules. Ce regard d’une artiste autant que d’un témoin ultra-sensible rend ces êtres familiers, fraternels.

Aussi, quand nous refermons le livre qui vient de les faire vivre, nous avons la sensation de dire adieu à des êtres chers, venus agrandir notre famille imaginaire. La SGDL est aujourd’hui heureuse d’honorer Marie-Hélène Lafon et son œuvre romanesque, une œuvre accomplie mais nécessairement pleine de promesses.

 

Christophe Hardy, écrivain, Président de la SGDL 

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