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Appel à candidatures : résidence d’écriture à Edenkoben (Allemagne) / Août 2024

Une résidence d'un mois (août 2024) au Centre artistique d’Edenkoben en Rhénanie-Palatinat (Allemagne).   Lire la suite

Appel à candidatures: résidence d’auteurs RÉCIT’CHAZELLES

La résidence d’auteurs RÉCIT’CHAZELLES lance son APPEL À CANDIDATURES. La date limite d'inscription est fixée au 30 MARS 2024. Lire la suite

Appel à candidatures: résidences à la Villa Kujoyama en 2025

En 2025, la Villa Kujoyama accueillera environ quinze lauréats et lauréates pour des résidences de 4 à 6 mois. Les lauréats et lauréates sont appelés à nouer des relations de travail avec les milieux professionnels, universitaires, artistiques et culturels de Kyoto, de la région du Kansai et de l’ensemble de l’archipel. Les candidatures peuvent être déposées par un candidat solo, en binôme, ou en duo franco-japonais. Cette année, le processus de sélection est également ouvert aux duos et binômes Arts et Sciences.   Lire la suite

Lancement du site Lecture-Justice

La Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill), en partenariat avec le ministère de la Culture et le ministère de la Justice, lance le site Internet Lecture-Justice afin d’accompagner le déploiement de projets livre et lecture auprès des personnes placées sous main de justice.   Lire la suite

TAVARD Guillaume  Heloise JouanardGuillaume Tavard est né en 1977. Il vit à Paris et participe à la revue littéraire Décapage. Après Le Petit Grain de café argenté (le Dilettante, 2003), Loin d’être malheureux est son deuxième livre.

 

Il y a des jours où rien ne se passe comme on le souhaiterait. L’existence semble soumise à un « avis de grand frais » avec vent du Nord par rafales. Le temps se met au gris, les sentiments aussi. Les amours elles-mêmes semblent se perdre dans une brume. Elles s'évaporent. Mais quand l'orage éclate pour de bon, c'est pire : les amours les plus solides fichent le camp pour de bon.

Dieu sait pourtant qu'on croyait aux serments, aux "toujours", aux fidélités. Et puis c'est fini. Alors on tâche de comprendre, et surtout de rester digne. C'est-à-dire d'agir comme si on saisissait au moins un peu le sens de ce qui se passe. On en parle à ses amis, on quête leur soutien. Ils n’écoutent pas, ou mal. On se retrouve seul. Il ne reste plus qu’à se cacher derrière les mots. Ce sont parfois de bons mots. On cultive donc la réplique : on fait semblant de ne pas s'effondrer. La position est délicate à tenir. Raison de plus pour en sourire.

C’est sur cet équilibre entre chagrin et dérision que repose le recueil  Loin d’être malheureux. Cette posture est propre sans doute au genre de la nouvelle, qui apprécie le doux-amer, le double-sens, le sous-entendu, l'air de rien et la douleur irrémédiable. Encore faut-il tenir la note de cette chanson-là sur tout un recueil. Guillaume Tavard se tire avec habileté de ce défi d'écriture en aiguisant ses dialogues et en laissant ses textes s’achever sur une note suspendue et navrée, en musicien de l’écriture.

Jean-Noël Blanc (membre du jury)

Photo © Heloise Jouanard

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